Discipline phare de la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture se base sur la libre circulation de l’énergie (flux énergétiques) dans le corps. C’est aussi une thérapie complémentaire pour soulager les maux de la grossesse et préparer le corps à l’accouchement.
L’acupuncture comme thérapie complémentaire durant la grossesse
L’acupuncture est une discipline de la médecine traditionnelle chinoise, que l’on pratique depuis des milliers d’années en Orient et en Asie. Elle repose sur la stimulation des méridiens (points stratégiques du corps) par le biais de petites aiguilles que l’on plante dans l’épiderme.
Depuis plusieurs décennies, elle séduit aussi les Occidentaux, qui voient en elle un traitement naturel et efficace pour soulager des symptômes associés à des conditions particulières ou à des troubles. L’acupuncture a aussi fait ses preuves auprès des femmes enceintes en raison de sa capacité à soulager les symptômes désagréables de la grossesse, mais pas seulement. On peut aussi y avoir recours pour préparer le corps (et le col de l’utérus) à l’accouchement.
Les précautions à prendre
Dans la plupart des cas, il n’y a pas de contre-indication à l’usage de l’acupuncture durant la grossesse. Toutefois, il est important de se rapprocher d’un gynécologue obstétricien pour un premier avis, puis d’un professionnel de santé formé à la pratique de l’acupuncture sur la femme enceinte, comme une sage-femme.
Les bienfaits de l’acupuncture durant la grossesse
Voici une liste non exhaustive des bienfaits de l’acupuncture pendant la grossesse.
Agir sur les nausées et vomissements du premier trimestre
Les nausées et vomissements sont des symptômes très fréquents, certainement dus aux perturbations hormonales qui surviennent au début de la grossesse et durant toute la durée du premier trimestre. Beaucoup de femmes y sont sujettes, avec des symptômes plus ou moins intenses en fonction de chacune. L’acupuncture prénatale est une solution naturelle parmi les plus efficaces pour soulager ces symptômes, qui peuvent être réellement violents et handicapants. Souvent, cette solution est envisagée pour éviter la prise de médicaments, ou lorsque celle-ci s’avère inefficace.
L’acupuncture est aussi une solution utile pour soulager les désordres intestinaux, qui sont fréquents tout au long de la grossesse. C’est le cas de la constipation, par exemple. Cette pratique est utile dès le début de grossesse et l’apparition des premiers symptômes.
Soulager les douleurs
Le corps subit un nombre incroyable de changements et de bouleversements en un temps record, dès le début de grossesse. Et ils se multiplient chaque trimestre de grossesse. Les douleurs ligamentaires, lombaires, sciatiques, abdominales, pelviennes et autres ne tardent jamais à se manifester pour les patientes et futures mamans. Elles sont parfois très difficiles à supporter. L’acupuncture fait partie des pratiques douces que l’on peut proposer en suivi de grossesse pour soulager ces douleurs. C’est aussi le cas de l’ostéopathie ou de l’hypnose. L’équipe médicale qui suit la patiente pourra adapter les soins et proposer des solutions douces et naturelles tout au long des semaines de grossesse afin de rendre celle-ci la plus confortable et sereine possible.
Les autres maux traités par l’acupuncture
Durant la grossesse, l’acupuncture peut également :
- Stimuler le système immunitaire ;
- Traiter l’oligoamnios (liquide amniotique insuffisant) ;
- Soulager l’anxiété et les angoisses ;
- Traiter les troubles de la circulation (jambes lourdes, hémorroïdes, enflures) ;
- Traiter le tunnel carpien de grossesse ;
- Prévenir certaines menaces de travail préterme (MTPT)…
Préparer le corps à l’accouchement
L’acupuncture peut être envisagée dans une démarche de préparation à l’accouchement, dans le dernier mois de la grossesse. L’usage de l’acupuncture en fin de grossesse permet d’aider le col à maturer en vue de l’accouchement. Celui-ci va être fortement sollicité et peut, parfois, faire défaut lors du travail. Mais avant cela, l’acupuncteur peut également aider à modifier la position du fœtus en cas de présentation en siège. Il intervient pour cela entre la 30e et la 34e semaine de grossesse. En préparation à l’accouchement, l’acupuncture permet de stimuler la contractilité utérine. Et ce, en plus de favoriser l’assouplissement du périnée ainsi que du col de l’utérus.
L’acupuncture pendant le travail
L’acupuncture est de plus en plus demandée dans le projet de naissance de la future maman (l’hypnose également). Et ce, en raison de sa capacité à soulager la femme durant le travail et toute la durée de l’accouchement. De nombreuses femmes ont pu réduire le temps de travail grâce aux effets de l’acupuncture sur leur périnée et leur col. Ce dernier était plus relâché le jour de l’accouchement, ce qui peut faire une réelle différence. Mais ce n’est pas là le seul intérêt de cette médecine douce durant le travail. En plus de réduire le temps de travail, l’acupuncture peut stimuler la descente fœtale, traiter les ralentissements du travail et soulager les douleurs latérales, antérieures et postérieures. En outre, son utilisation peut harmoniser les contractions, réduire les risques de césarienne, réduire la médication (péridurale), traiter la rétention placentaire et écourter la période de délivrance.
L’acupuncture après l’accouchement
Pour les femmes enceintes récemment devenues mères, l’acupuncture présente encore de l’intérêt. On peut la pratiquer dans le cadre du post-partum. Ici, elle permet de traiter la dépression post-partum et le baby blues, par exemple. Celle-ci se montre également efficace pour traiter les tranchées utérines et les problèmes d’allaitement (troubles aux seins, production de lait inadaptée…). Enfin, l’acupuncture s’emploie pour réduire le temps de récupération des séquelles. Celles-ci peuvent faire suite à l’accouchement (suites de couches). Il s’agit notamment des hémorroïdes, de l’épisiotomie ou des œdèmes.
Le déroulement d’une séance d’acupuncture
En première consultation d’acupuncture, le praticien ou la praticienne spécialisée dans la prise en charge des femmes enceintes interroge sa patiente sur les raisons de sa venue. Il est important de cerner le profil énergétique de la femme, de comprendre sa situation et ses symptômes. À partir de ces informations, il ou elle pourra définir un traitement efficace, basé sur la stimulation des points d’acupuncture (méridiens) les plus adaptés.
Les aiguilles sont stérilisées et appliquées avec soin afin de réduire les risques d’effets indésirables. D’où l’intérêt de solliciter un professionnel habilité à intervenir sur les femmes enceintes. Si la patiente souhaite bénéficier des bienfaits de l’acupuncture sans utiliser les aiguilles, il est possible d’avoir recours à d’autres méthodes. C’est le cas de l’acupression, des ventouses (Ba Guan Zi), des bâtonnets d’armoise ou de la chaleur.
